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26 mars 2008

Situation de la France et de ses partenaires européens

Situation de

la France

et de ses partenaires européens

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Le développement des énergies renouvelables est un des éléments importants de la politique énergétique de l’Union Européenne. Le livre blanc de 1997 fixe l’objectif de 12 % d’énergie renouvelable pour l’Union en 2010. Par la suite, des directives sont venues préciser cet objectif :

  • -         La directive électricité renouvelable (2001) fixe l’objectif indicatif de 21 % d’électricité renouvelable dans la consommation brute de l'Union en 2010 (l’objectif assigné à

    la France

    est également de 21 %)

  • -         La directive biocarburant (2003) donne des objectifs indicatifs de 5,75 % de substitution par les biocarburants pour 2010

  • -         

    La Commission

    étudie actuellement la possibilité d’une directive chaleur renouvelable

Les différents pays de l'Union ont donc mis en place des politiques plus ou moins volontaristes en matière d’énergies renouvelables en associant des mesures économiques, légales et sociales.

Le Danemark était le leader de l'électricité éolienne et reste le pays qui produit les niveaux les plus élevés d'électricité à partir du vent. Mais l'Allemagne a commencé à accroître sérieusement sa capacité éolienne au milieu des années 1990 avec l'application des subventions et des prêts bon marché, et a maintenant plus d'un tiers de toute la capacité de production éolienne du monde.

Sur l'utilité mais aussi les limites de l'énergie éolienne, un expert analyse que « les champions de l'éolien que sont l'Allemagne et le Danemark ont obtenu, respectivement, 0,1% et 1,3% de leur énergie totale par ce moyen en 1999. Au Danemark, qui a probablement l'un des plus forts taux d'énergie éolienne au monde, la consommation d'énergie a augmenté, sur la décennie 1990 de... 1,3% par an en moyenne. Dix ans d'efforts dans l'éolien ont tout juste servi à "absorber" une année de hausse de la consommation d'énergie.

L’Autriche,

la Grèce

et l'Allemagne sont en tête dans le domaine de la production de chaleur solaire.

L'Espagne a commencé récemment la production d'énergie éolienne, mais dès

2002 a

rattrapé les États-Unis pour devenir le pays avec le deuxième niveau le plus élevé pour la capacité installée d'énergie éolienne, notamment grâce à l’Ordonnance Solaire de Barcelone (obligation d’installer un chauffe-eau solaire sur toute nouvelle construction d’habitation collective ou lors de rénovations).

Les succès de ces pays sont en partie basés sur leurs avantages géographiques, bien qu'il vaille la peine de noter que l'Allemagne n'a pas de particulièrement bonnes ressources en soleil ou en vent (beaucoup plus mauvaises par exemple que l'Angleterre, où les politiques ont eu beaucoup moins de succès). D'autres facteurs ont ainsi joué un rôle important dans son engagement dans le développement des énergies renouvelables.

La France

produit 6% de son énergie à partir de sources renouvelables, 4 % provenant de la biomasse (essentiellement bois énergie) et 2 % de l’hydraulique. L’éolien, en revanche, est encore très peu développé malgré des taux de croissance annuels voisins de 100 %. De même

la France

compte parmi les mauvais élèves européens en matière de surface solaire installée par habitant. Cependant des systèmes d’aides devraient pouvoir améliorer la situation :

  • -         Pour le particulier, des aides de 50 % du coût du matériel sont proposées pour l’installation d’appareil utilisant les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire, chauffage bois, …) par le système du crédit d’impôt. De plus, la plupart des Conseils régionaux, ainsi que quelques conseils généraux et municipalités offrent des subventions.

  • -         Pour soutenir la production d’électricité d’origine renouvelable, c’est le principe du tarif d’achat qui a été retenu : chaque kWh électrique renouvelable est acheté à un prix fixé à l’avance et sur une durée déterminée. Ce système assure aux investisseurs une visibilité nécessaire pour l’émergence de nouvelles technologies. La révision à la hausse de ces tarifs le 10 juillet 2006 rend les professionnels optimistes sur le développement de l’électricité renouvelable, en particulier du photovoltaïque.

En France, on impute traditionnellement le retard pris dans le développement des énergies renouvelables (comme l'éolien ou le solaire photovoltaïque) à l'accent mis sur l'énergie nucléaire et l'hydraulique, mais il ne faut pas négliger les freins sociaux : encore aujourd'hui, les programmes immobiliers individuels ou collectifs, privés ou publics, ne laissent qu'une place tout à fait marginale aux systèmes de captation de l'énergie solaire (ce qui oriente le parc immobilier pour les prochaines décennies).

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